Après être devenue légèrement accro aux jeux de type Rogue Lite avec des titres comme Hadès ou Children of Morta, il était tout naturel pour moi que je teste Folly of the Wizards sorti sur Nintendo Switch ce 19 septembre 2025. Je remercie les développeurs de UpFox Labs et keymailer pour la clé de jeu qui m’a permis de rédiger cette critique.
Maintenant, place à la magie et aux sortilèges aussi puissants que loufoques avec Folly of the Wizards, un roguelike plein d’humour !
Une histoire envoûtante
Il y a fort, fort longtemps, des démons sont apparus à la surface, causant chaos, morts et destruction sur leur passage. Moyennant finance, des sorciers d’élites furent envoyés au combat pour repousser ces êtres maléfiques vers les enfers. Ces braves combattants au pouvoir magiques réussirent leur mission avec brio, devenant des héros qui en avaient plein les poches.
Notre aventure se déroule des siècles après cette période de fast pour les sorciers. Les démons ont sagement attendu le déclin des héros d’antan pour revenir envahir la surface. Par chance, nos anciens héros ont formé des apprentis pour prendre la relève. Bien qu’un peu maladroits et légèrement étourdis, ces nouveaux sorciers sont pleins de bonnes volontés et vont donc se lancer dans la bataille à corps perdu.
Nous pourrons jouer avec 4 sorciers différents qu’il faudra débloquer au fur et à mesure de l’aventure. Notre premier personnage est un petit sorcier encapuchonné de vert qui ne semble pas vraiment savoir ce qu’il fait. C’est aux commandes de ce jeune insouciant que se dérouleront nos premiers pas dans le donjon généré de manière procédurale dans lequel nous devrons repousser les démons.
Une direction artistique choupi
Ce qui m’a tout de suite plus dans l’univers de Folly of the Wizards est le fait qu’on joue un sorcier (j’adore la magie), mais aussi la direction artistique. Les graphismes sont tous dessinés à la main, offrant un charme fou au jeu aussi bien dans les menus que dans les décors des donjons, le design original des sorciers et autres monstres. C’est coloré, juste comme il faut pour donner une ambiance sérieuse avec un petit côté toonesque (je ne pense pas que ce mot existe, mais vous m’avez comprise) à l’ensemble. Il faut dire que, vu le pitch de départ, on pourrait facilement se retrouver dans un truc à la Castelvania, mais la DA donne beaucoup de légèreté au titre. Le rendant sûrement ainsi attractif à un plus large public.
C’est un plaisir pour les yeux et aussi pour les oreilles !
J’aime beaucoup la bande-son du jeu que j’écoute d’ailleurs en écrivant ce test. Elle offre des sonorités que j’assimile à la magie, mais également aux parcours de donjons, aux voyages, aux univers étranges et démoniaques. C’est assez difficile à décrire… Les musiques accompagnent parfaitement l’aventure de nos apprentis sorciers qui parcourt des donjons en lançant des sorts contre les démons tout en donnant de la légèreté à l’aventure : une petite note rassurante et humoristique dans un scénario qui normalement ne l’est pas du tout.
Honnêtement, magnifique travail, de ce côté-là, pour un studio indépendant ! Bravo.
Un gameplay qui laisse a désirer
C’est malheureusement ici que ce jeu vidéo perd une grande partie de son charme.
Le gameplay est très difficile à prendre en main à cause du choix du mappage des touches…
Pour se déplacer et viser, il faudra utiliser les deux sticks de la manette et pour lancer des sorts, sauter et esquiver des gâchettes de celle-ci. Les boutons A et Y seront relayés aux actions de bases : ouvrir une porte, un coffre ou au dialogue… Une configuration peu commune qui se révèle des plus frustrante… Même si les salles ne comptent que 3 à 4 monstres, il est difficile de s’en dépêtrer, sauf en prenant beaucoup de temps pour éliminer les monstres 1 par 1 en tâchant de rester inaccessible à leurs projectiles.
En plus de la prise en main qui est complexe, la visée est peu précise. Bref, énormément de frustration alors que le jeu donne envie de tout casser… C’est dommage… On a plus l’impression d’avoir une espèce d’enchaînement de puzzles qu’à un rogue lite vu la lenteur qu’il nous faut pour éliminer les ennemies en gardant nos cœurs pour affronter le boss du niveau…
Je ne m’attendais pas à ça ! Je pensais à un gameplay plus dynamique avec un petit sorcier qui tirait des sorts dans tous les sens… Certainement pas à un petit personnage qui essaie de tuer un monstre bien caché derrière une plateforme…
Peut-être qu’avec beaucoup de patience, on finit par prendre le jeu en main pour en profiter au maximum, mais au vu du nombre de jeux disponible sur le marché actuellement, j’ai un sérieux doute qu’un joueur s’y acharne…
Des sorts d’eau, de vent, de terre et de feu
Folly of the Wizards compte une petite dizaine de biomes différents qui seront proposés aléatoirement à chaque nouvelle partie : catacombes, forêt, toundra… Nous y rencontrerons des monstres différents possédant chacun un type élémentaire d’attaque ainsi qu’une résistance et une faiblesse élémentaire ainsi qu’un débuff.
Notre petit sorcier insouciant se lancera donc dans la bataille sans la moindre peur. Pour l’aider, il pourra trouver des parchemins donnant un type à ses sorts pour lui donner l’avantage sur ces ennemis et aussi des livres de sorts apprendre à lancer, de manière ponctuelle, un gros sort bien costaud et assez amusant.
Chaque niveau proposera des salles spécifiques : une salle rouge avec une sorcière, une salle bleue avec un artefact et une salle avec un marchand.
Franchement, c’est bien pensé et se serait vraiment top à parcourir si la prise en main était moins chaotique… J’ai l’impression que la difficulté principale vient du gameplay et non du jeu…
Des reliques et des rencontres étranges
En plus de repousser les démons, nous serons également chargés de récupérer d’étranges reliques lors de nos escapades dans les donjons. Ces reliques se glisseront ensuite dans une sorte de collection, mais j’avoue ne pas avoir réellement compris leur utilité à part pour compléter des quêtes.
Mon avis sur Folly of the Wizards
Folly of the Wizards avait tout pour me plaire : un univers plein d’humour, une direction artistique délicieusement dessinée à la main, et une ambiance sonore enchanteresse. Sur le papier, c’était la promesse d’un petit rogue lite rafraîchissant, porté par des apprentis sorciers maladroits, mais attachants. Malheureusement, la magie n’opère pas totalement une fois la manette en main.
La prise en main complexe et la visée imprécise freinent considérablement le plaisir de jeu, rendant les combats plus laborieux qu’intenses. Et c’est bien dommage, car derrière ces maladresses se cachent une belle idée de départ, des mécaniques intéressantes et un vrai potentiel de progression.
Folly of the Wizards reste donc une jolie expérience visuelle et sonore, qui séduira sans doute les plus patients ou les amateurs de défis atypiques. Pour ma part, j’aurais aimé un peu plus de fluidité pour que la magie prenne vraiment vie dans les donjons.
Les points forts de Folly of the Wizards
- Direction artistique dessinée à la main, colorée et pleine de charme
- Univers magique unique avec une touche d’humour
- Ambiance sonore réussie, avec des musiques qui accompagnent bien l’action
- Variété de biomes et d’ennemis aux affinités élémentaires différentes
- Présence de sorts et de reliques qui enrichissent la progression
- Concept prometteur et idée de base intéressante pour un rogue lite indépendant
Les points faibles de Folly of the Wizards
- Gameplay frustrant à cause d’une prise en main peu intuitive
- Mapping des touches mal pensé, rendant les combats pénibles
- Visée imprécise, ce qui nuit à la fluidité des affrontements
- Sensation de lenteur dans les combats
- Difficulté davantage liée au maniement qu’au challenge réel du jeu
