Mon avis sur Stray sur Nintendo Switch

Le charme de Stray

Stray est un jeu surprenant qui charme les joueurs en leur permettant d’incarner un chat aussi mignon qu’attachant, dans ce qui semble être, à première vue, un jeu d’exploration tranquille. Les premières minutes nous plongent en effet dans une ambiance apaisante : notre petit chat vit paisiblement avec trois compagnons félins, partageant une existence sereine dans une ville en ruines où la nature a repris ses droits. Entre câlins, jeux et balades, l’atmosphère est douce et cosy… jusqu’à ce que tout bascule.

Notre petit chat fait soudain une chute vertigineuse dans ce qui ressemble à un égout. La tranquillité s’évanouit, tout comme notre famille féline… Cette chute emportante avec elle, la sensation d’utopie apportée par ce début de jeu. Heureusement, plus de peur que de mal, nous n’avons rien de cassé… Nous sommes juste seuls…

À des dizaines de mètres sous la surface, le paysage a changé : plus de végétation, de lumière, ou même de pluie, mais un bidonville sombre et peu accueillant. Inutile de rester sur place, il n’y a aucun moyen de remonter par là où nous sommes tombés… Seule solution, avancer ! Le joueur est alors subtilement guidé par des panneaux lumineux, conduisant notre chat à travers des ruelles étroites et sombres, sautant de toit en échafaudage, d’échafaudage en canalisation, jusqu’à entrer dans un appartement.

C’est ici que notre protagoniste rencontre B-12, un petit drône partiellement amnésique. Il sait seulement qu’il doit atteindre la surface pour y retrouver quelqu’un et qu’il a besoin de votre aide pour y parvenir. Commence alors une quête d’indices dans un bidonville aux allures de terrain de jeu grandeur nature pour un félin, chaque recoin offrant des mystères à découvrir.

Avec sa narration discrète, Stray invite le joueur à explorer librement son univers et à lever petit à petit le voile sur les secrets de ce monde fascinant, tout en se glissant dans la peau d’un chat.

Un gameplay léger

Stray propose une aventure au gameplay épuré que le joueur peut rapidement s’approprier.

En incarnant un chat, nos actions sont volontairement limitées : courir, sauter, griffer, miauler… Des gestes simples, mais parfaitement adaptés pour nous plonger dans la peau d’un félin. De plus, les animations et les mouvements du chat sont reproduits avec fidélité, donnant véritablement l’impression d’observer un vrai chat évoluer à l’écran.

Les sauts sont guidés par le système du jeu pour fluidifier le gameplay. J’ai particulièrement apprécié que mes sauts soient guidés, car d’une j’ai le vertige, donc ce système me rassure et de deux ça rend les mouvements du chat plus réaliste, surtout quand nous devons enchaîner plusieurs sauts.

En bref, il ne manque que la parole à notre petit personnage pour résoudre la plupart des mystères du jeu et pour interagir avec les autres personnages. Par chance ou plutôt grâce à une idée originale des développeurs du jeu, notre compagnon robotique, B-12, prend en charge les échanges avec les habitants mécaniques de la ville et lit les informations nécessaires.

Ce duo improbable — un chat et un petit robot — nous embarque alors dans une quête touchante pour retrouver notre foyer, nos compagnons félins et la personne que cherche à rejoindre B-12.

Des mystères et des énigmes à résoudre

Le scénario de Stray ne se contente pas de nous offrir une simple aventure d’exploration ; il tisse habilement une histoire intrigante qui s’étoffe et s’enrichit au fil des conversations avec les habitants mécaniques de la cité, des objets abandonnés que nous trouvons…

Petit à petit, une histoire pleine de mystères se met en place nous invitant à percer et résoudre les énigmes cachées au cœur de cet univers cyberpunk. Chaque ruelle, chaque objet, chaque bribe de conversation contribue petit à petit à dévoiler des fragments de vérité sur ce monde oublié. Pourquoi la ville est-elle désertée par les humains ? Quelle est l’histoire des robots qui y vivent ? Et, surtout, pourquoi notre petit chat est-il ici ?

Le jeu se distingue par sa narration discrète, mais efficace qui nous invite à observer, à fouiller et à interpréter les indices disséminés dans l’environnement. Les panneaux lumineux, les affiches, et même les objets du quotidien racontent une histoire que le joueur peut découvrir à son rythme. Ces éléments encouragent une exploration minutieuse, transformant chaque recoin de la ville en un potentiel révélateur de secrets.

Les énigmes, quant à elles, s’intègrent parfaitement dans le gameplay. Elles sont souvent liées à notre condition de chat : accéder à des zones inatteignables pour un robot, activer des mécanismes complexes en jouant avec les objets ou même utiliser notre compagnon robotique, B12, pour décrypter des messages et débloquer des portes. Ces défis, bien que simples, ajoutent une couche de réflexion qui enrichit l’expérience et maintient l’intérêt tout au long du jeu.

Ainsi, Stray ne se contente pas d’être une aventure linéaire. Il propose un véritable puzzle narratif où chaque action, chaque exploration, rapproche un peu plus le joueur de la vérité. Cette approche contribue à rendre l’histoire captivante et à renforcer l’attachement au duo improbable formé par le chat et B-12.

Un portage sur Nintendo Switch de qualité

Si les portages sur la console de Nintendo peuvent parfois décevoir, Stray fait heureusement exception. Le jeu est fluide et confortable en termes de gameplay, et, bien que les graphismes soient légèrement moins fins que sur d’autres plateformes, ils restent tout à fait satisfaisants.

Bien sûr, le rendu visuel n’égale pas celui des consoles de nouvelle génération, mais Stray se révèle tout de même très agréable à regarder sur la Switch. Le downgrade graphique a été réalisé avec soin et goût, offrant une esthétique harmonieuse qui s’adapte aux capacités de la console.

À noter cependant que, n’ayant pas comparé les détails entre les différentes versions, cet avis reflète uniquement mon expérience sur Nintendo Switch.

La prise en main est intuitive et naturelle, le joueur s’approprie facilement le jeu grâce à une narration discrète et à un gameplay simple. L’aventure se déroule avec une fluidité appréciable nous laissant savourer notre balade féline dans cet univers inconnu.

Afin d’amplifier l’immersion dans la peau de notre petit chat, les développeurs ont disséminé çà et là des petits pièges irrésistibles, attirant naturellement notre attention. Une bouteille posée au bord d’une table, par exemple, semble attendre d’être poussée d’un coup de patte ; un joli canapé se révèle parfait pour y faire ses griffes… Autant de petits détails malicieux qui nous permettent de nous sentir vraiment « chat » : « Tout le monde veut devenir un cat, parce qu’un chat quand il est cat, retombe sur ses pattes… »

Conclusion

Stray n’a rien perdu de son charme unique en arrivant sur Nintendo Switch. Ce portage soigné offre aux joueurs de la console hybride une occasion idéale de découvrir ou redécouvrir cette aventure émouvante, où exploration et mystère se mêlent à la perfection.

Bien que les graphismes soient légèrement ajustés pour s’adapter aux capacités techniques de la Switch, l’essence du jeu reste intacte : incarner un chat dans un univers cyberpunk intrigant, accompagné d’un robot tout aussi attachant. L’expérience, fluide et immersive, s’adapte parfaitement à la console portable, rendant le voyage encore plus intime.

Stray n’est pas seulement une aventure visuellement plaisante, c’est aussi une expérience qui invite à la réflexion, à la curiosité et à l’exploration. Les énigmes, le scénario bien pensé et les détails minutieux font de ce jeu un incontournable pour les amateurs de récits captivants et de gameplay original.

Si vous êtes à la recherche d’une expérience qui sort des sentiers battus et qui exploite avec brio l’univers narratif et ludique, Stray mérite sans aucun doute une place dans votre collection Switch. Préparez-vous à vivre une aventure féline inoubliable !

Points faibles de Stray

• Des concessions graphiques pour la version Switch (et encore, c’est pour chipoter).