Disgaea 6: Defiance of Destiny
- Catégories : Tactical/RPG, Stratégie
- Editeurs : NIS America
- Développeurs : Nippon Ichi Software
- Nb joueurs : 1
- Consoles :Nintendo Switch
- Langues : Anglais, Français, Japonais
- Date sortie : 29/06/2021
Bienvenue dans l’univers déjanté de Disgaea et dans ce 4éme jeu de la série a débarquer sur Nintendo Switch. Avant d’entrer dans le vif de ce test, je remercie Koch Media de m’avoir confié un exemplaire du jeu pour réaliser ce test.
Commençons par un petit historique de cette série de jeux vidéo de rôle tactique a été créée et développée par Nippon Ichi. Disgaea : Hour of Darkness, le premier opus de la série est sorti au Japon en 2003 puis il a été réédité plus tard sous les noms de Disgaea : Afternoon of Darkness et Disgaea DS.
Les jeux Disgaea sont connus pour leur gameplay complexe, leurs statistiques maximales extrêmement élevées et leurs dialogues humoristiques. Les personnages principaux sont généralement des anti-héros cyniques et assoiffés de pouvoir, contraints de se battre aux côtés d’adversaires héroïques.
Voilà, voilà pour les généralités sur la série qui sont tout à fait vrai et donne une ambiance vraiment géniale aux jeux ! Mais passons donc à ce 6ème opus qui est sorti ce 29 juin 2021 sur Switch en version dématérialisée et également en version boite.
Un scénario déjanté mais peut-être plus abordable que les précédents
Vous incarnez Zed, un zombie particulièrement tenace dont le seul but dans la vie mort est de tuer le Death-tructor divin ! Une intrigue simple mais qui se complique lorsque l’on en apprend un peu plus sur les personnages principaux.
Par exemple, les Zombies sont les créatures les plus faibles de tout le Sous-Monde tout comme les Prinny et personne ne va vouloir le croire lorsqu’il va prétendre avoir tuer le Death-tructor divin, qui est le monstre le plus puissant qui existe…
Comment un simple zombie du Sous-Monde comme lui pourrait réussir à exterminer une créature aussi puissante que le Death-tructor divin ?!
C’est ce que vous propose de découvrir Disagaea 6 en vous proposant, au fil du récit de Zed de revivre son parcours jusqu’au grand final : l’anéantissement du Death-tructor divin !
En effet, Zed utilise la magie de l’Ultra Réincarnation qui lui permet de se réincarner mais en gardant la puissance qu’il a accumulée. Il devient donc de ce fait, de plus en plus fort à chacun de ses combats contre le Death-tructor divin.
Nous allons donc vivre tous les combats de Zed et de ses compagnons, tous plus déjanté les uns que les autres, dans leur quête de vaincre le Death-tructor divin. Un scénario classique pour un Disgaea mais qui ne manque pas de profondeur et de rebondissements inattendus.
Disgaea une immersion dans un autre monde : bienvenue dans le Sous-Monde !
Disgaea 6 est un jeu très, très prenant qui vous entrainera dans son propre univers et dont vous devrez vous familiariser avec le vocabulaire si c’est la première fois que vous jouer à un des jeux de la série. En effet, les Disgaea sont des tactical RPG qui promettent un bon paquet d’heures de jeu. Mais reprenons depuis le début.
Les combats :
Après un tuto assez costaud mais nécessaire. Vous apprenez les bases du combat tactic : déplacement, attaque, attaque magique, attaque groupée… Chose importante, tant que votre personnage n’a pas attaqué, il peut se déplacer autant de fois que vous voulez sur la carte et donc participer aux attaques groupées de plusieurs personnages (rappel : pour faire une attaque grouper il suffit que le personnage qui lance l’attaque soit entourer de membre de son équipe pour déclencher un combo). Vous partez donc à l’assaut du Death-trutor divin avec ces quelques informations puis petit à petit, votre équipe va grandir vous offrant de nouvelle façon de jouer : nouvelles classes, nouveaux maléfices, nouveaux éléments de gameplay… Autant de possibilité qui vous pousseront à réfléchir à vos stratégies d’attaques.
Au niveau des contrôles, ils sont assez intuitifs et une fois pris en main vos phases d’attaques se dérouleront toute seule. Seul les sélections de cases sont parfois compliquées mais le fait de pouvoir tourner l’angle de la carte avec les gâchettes permet de faciliter la sélection et donc de contourner ce petit souci.
Les animations des combats sont assez réussies et jolies mais elles deviennent vite redondantes et on remercie les développeurs de nous permettre de les passer en appuyant simplement sur X. Pour le reste des décors, déplacement et personnage nous sommes sous une 3D isométrique avec des personnages et des décors dans un style chibi assez mignon.
Votre base :
C’est là que les choses se compliquent lorsqu’on n’est pas un habitué de la série. Nous nous retrouvons avec des vocabulaires assez peu connu des néophytes tels que l’Assemblée Infernale, le Monde des Objets, la Buvette, l’Hôpital du Sous-Monde (mais qui ne sers pas à soigner ?)…
Rassurez-vous, tout est expliqué par les personnages non-joueur ou via des mini-tutoriaux interactif assez bien fichu. De plus, les explications sont toujours accessibles en s’adressant au personnage concerné.
Il vous faudra donc un peu de patience et de temps pour découvrir toutes les ficelles du Sous-Monde et en tirer avantage. Par exemple, le monde des objets va vous permettre à partir d’une tour sans fin d’améliorer vos équipements et éventuellement de développer leurs facultés particulière s’il en ont : « Le renforceur d’ATQ », « Le charmeur »… Pour renforcer ces capacités, vous devrez tuer un monstre particulier dans cette tour appeler « Innocent ».
Vous pourrez et devrez donc profiter de votre base pour améliorer votre équipe via des gains de niveaux, des achats d’équipements ou encore en débloquant de nouvelles classes et maléfices dans les Hall aux missions ou en débloquant de nouvelle fonctionnalités/bonus à l’assemblée infernale.
A vous de vous appropriez le Sous-Monde et de l’adapter à votre façon de jouer !
Votre équipe :
Concernant votre équipe, vous pouvez recruter bon nombre de personnages standard pour monter votre armée mais aussi récupérer ceux des différents chapitres du scénario principale. Une fois dans votre équipe vous pourrez les utiliser en combat directement. N’oubliez pas de les équiper avant de partir. Au fil de leurs victoires, ils gagneront des niveaux mais aussi des points de maitrise d’arme qui les rendront plus efficace au fils de leur ancienneté.
Dans Disgaea 6, les niveaux augmentent par paquet de 50 et vous atteindrez en quelques heures de jeu seulement le niveau 1000 mais ne vous inquiétez pas, vous avez encore de la marge.
Chaque personnage possédera également un menu « Maléfices » qui vous permettra de lui donnée des capacités supplémentaires allant de capacité d’attaque supplémentaire en passant par les soins pour finir sur des capacités de combat pur tel que la double riposte…
Bref, un ensemble complexe d’équipements, de statistiques, de classes, d’aptitudes… qui permettent de vraiment personnaliser un personnage à son goût. De plus, vous pouvez sauvegarder différentes combinaisons pour les interchanger à votre bon vouloir.
Je ne vous détaillerai pas toutes les possibilités ici mais le jeu propose un tel panel de personnalisation de votre équipe/personnage que vous pouvez vraiment créer l’équipe qui vous plait et avec laquelle vous serez ravie de partir livrer bataille.
J’ai trouvé ça génial mais ça demande beaucoup de lecture des « explications » des NPC et aussi de tests pour arriver à l’équipe qui nous plait vraiment et avec laquelle on s’amusera à tout casser !
Le mode combat automatique vs le mode manuel !
Au niveau des combats, vous avez 2 possibilités soit de prendre le contrôle intégral de votre équipe soit de faire des combats en mode automatique. Personnellement, j’utilise les deux et je trouve qu’elles sont complémentaires et tout aussi intéressantes l’une que l’autre. Je m’explique !
Le mode manuel, vous permet de jouer de manière traditionnelle à un tactical RPG : c’est-à-dire que vous maitrisez le moindre mouvement effectué, la moindre attaque lancée par votre groupe et vous décidez d’une stratégie d’attaque que vous affutez et adaptez à chaque tour. Bien entendu, pour déplacer vos personnages vous aurez une carte découpée en case tel un damier qui vous permettra de définir toutes vos actions à la case prêt. La base d’un combat en tactical et honnêtement j’adore ça surtout quand l’intelligence artificielle à du répondant en face.
Mais Disgaea 6 propose aussi un mode « combat automatique ». Au départ, je me suis dit : « génial, je vais pouvoir utiliser le mode « combat automatique » pour faire gagner de l’expérience à mes personnages ! Et c’est ce que j’ai fait mais je me suis rendu compte que mon équipe n’ouvrait pas forcément les coffres bonus, ne tuait pas forcément les fameux « innocents » et galérait lorsque le terrain possédait des caractéristiques particulières… J’avais les boules…
Puis, en avançant dans le jeu, j’ai débloqué « l’Intéligence Maléficielle » qui permet simplement de programmer vous-même l’IA de vos personnages lors des combats en mode auto. J’ai trouvé ça génial car on peut faire plein de chose : se soigner ou attaquer en fonction de ses points de vie, choisir d’attaquer en priorité les ennemis qui ont une défense faible, ouvrir les coffres en priorité et tuer les innocents…
J’avoue que quand j’ai découvert l’intelligence Maléficielle, j’ai vrillé et je suis entrée en symbiose avec le jeu aussi déjanté que mon personnage principal ! Je suis devenue un général qui suivait le combat de loin tout en testant diverses stratégies d’attaque fulgurante ou plutôt perfide… J’adore trop ! Bon, je vous avoue que j’ai essuyé plusieurs défaites mais ce n’est pas grave du moment qu’on s’amuse.
Bref, le mode combat auto n’est absolument pas obligatoire et je l’utilise, au final, assez peu sur le mode histoire pour profiter pleinement du jeu. En revanche, lorsque je pars en expédition dans le « Monde des Objets » j’utilise l’IA Maléficielle et je fais des ajustements sur les réglages que j’ai fait pour arriver à mes fins maléfiques… Mouhahahahahaaa
Oups, pardon !
Musique, scénario et réalisation graphique
L’ensemble du jeu est très cohérent et plonge parfaitement le joueur dans l’ambiance délirante des Disgaea.
Les personnages possèdent tous un avatar dessiné de manière Chibi que j’ai beaucoup apprécié. J’avoue avoir un petit faible pour les dessins Chibi. Plusieurs scènes bénéficient d’illustrations soignées, elles aussi, de type manga/chibi qui sont très sympa et permettent de faire avancer le scénario.
Les animations simples et celles des attaques spéciales sont belles mais elles cassent beaucoup le rythme du jeu ce qui est assez dommage. Et parfois, le jeu saccade un peu lorsque l’on joue en mode performance afin d’avoir la meilleure qualité visuelle possible. C’est un peu gênant mais sans plus. Personnellement, j’ai trouvé le mode jouabilité très moche : il y a une espèce de voile flou qui vient se placer entre vous et la console… Ce voile gâche vraiment l’ambiance du jeu mais il est vrai qu’il offre une réactivité bien meilleure au niveau des contrôles et de l’affichage. A vous de choisir !
L’ambiance sonore est très sympa bien qu’un peu répétitive. Le jeu bénéficie de doublage en japonais et en anglais ainsi qu’une traduction française intégrale et de qualité.
Le jeu vous propose un petit récap du scénario lorsque vous reprenez une partie après avoir terminé un chapitre. C’est assez pratique pour se replonger dans l’histoire rapidement même après une courte pause. C’est une petite fonctionnalité que j’ai vraiment appréciée.
J’ai aussi beaucoup apprécié le coté fun des répliques des personnages ainsi que les montées de niveau avec des chiffre exorbitant ou les débats qui se calcule en plusieurs milliers. Ça contribue grandement à l’ambiance du jeu mais également à son scénario décalé qui sont l’âme de la série !
Conclusion
J’ai adoré jouer a Disgaea 6 : Defiance of Destiny, que j’ai eu quelques jours avant sa sortie officielle, le 29 juin 2021 : merci encore à l’équipe de Kochmedia.
C’est le premier Disgaea sur lequel je me penche vraiment, les phases d’apprentissage des précédents opus m’ayant un peu perdue, j’avais lâché l’affaire assez vite…. Je ne sais pas pourquoi j’ai trouvé l’approche de celui-ci plus accessible mais il m’a donné envie de relancer les 3 autres opus que j’ai dans ma ludothèque quand j’aurai terminé le scénario de celui-ci. J’avoue, je ne l’ai pas encore fini mais c’est plutôt bon signe parce que ça signifie que vous en aurez pour votre argent si vous vous décidez à acheter ce jeu. :p
J’aime beaucoup le coté délire des Disgaea et les petites piques entre Zed et son chien Cerbère son juste top : vous allez sourire devant votre console, c’est obligé. L’ambiance générale du jeu est vraiment sympa : c’est décalé, déjanté mais on s’y retrouve et on l’apprécie… C’est un sentiment un peu bizarre…
De manière générale, j’adore les combats en tactical et j’ai apprécié la flexibilité des déplacements des membres de mon équipe. Le mode auto et cette fameuse Intelligence Maléficielle m’ont proposé une autre façon de jouer que j’ai tout autant appréciée et qui, au final, m’a vraiment fait rentrer dans le cœur du jeu : mode calcul savant pour savoir quelle serait la meilleure stratégie… Je me suis éclatée et je m’éclate encore sur le jeu.
J’espère que ce test vous aura plus et qu’il vous aura aidé dans votre décision d’acheter ou non le jeu. Il est plein de ressentis perso vis à vie du jeu mais il me semble que c’est un point important : si on n’aime pas un jeu, on a du mal à faire passer ce qu’on a ressenti en y jouant.
Bref, merci de m’avoir lu, je vous fais des bizoux et je vous souhaite une bonne journée.
Des bizoux.